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Saturday, September 13, 2014

Au Service des Usagers/ Consommateurs des Services Bancaires (suite)






Le communiqué du Gouverneur de la BCEAO paru dans la presse courant août 2014 et intitulé « Liste des services bancaires offerts à titre gratuit par les établissements de crédit de l’UMOA à compter sur 1er octobre 2014 » , nous invite à réfléchir sur son contexte ainsi que son contenu et ses perspectives ; à travers une analyse de sa forme qui laisse apparaître un déséquilibre dans les relations entre banques et clients qui découle, de la non participation des usagers aux processus de prise de décision. Elle met aussi à jour, une véritable collusion entre la Banque Centrale censée surveiller et contrôler le secteur bancaire et les banques primaires qui poussent la BCEAO à jouer, à travers ce communiqué, le rôle de leur « porte voix ».

Part 2.

UNE FORME DE COMMUNICATION QUI DÉNOTE UN DÉSÉQUILIBRE CRIARD ENTRE LES PARTIES A LA RELATION

Le déséquilibre longtemps décrié par les associations de consommateurs de services financiers se traduit au double niveau de l’absence de leur implication dans ce dialogue entre la Banque Centrale et les Banques primaires ; et l’inadéquation du mode de communication des mesures

2.1   Une absence de concertation des autorités de la BCEAO et des Banques avec les usagers
En annonçant  que cette décision a été prise de concert avec "la profession bancaire, représentée par la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers (FAPBEF) de l’UEMOA", le gouverneur de la BCEAO confirme  la non implication dans le processus des usagers qui sont les principaux bénéficiaires  du système financier , et qui  quoiqu’on veuille, en constituent le socle et le vivier  ; et ceci ,en contradiction avec les déclarations des autorités et des partenaires au développement qui favorisent l’implication des usagers et consommateurs dans les processus décisionnels .
Le déséquilibre dans la relation est accentué par le fait que la BCEAO et les Banques pensent pouvoir décider de qui est bon pour le consommateur alors qu’elles ont toutes les deux, des intérêts qui ne convergent que rarement avec ceux des usagers.

2.2  Une  communication inappropriée des mesures annoncées
La présentation de cette « généreuse offre » ainsi que l’annonce d’une « tarification modérée d’autres services » devrait émaner des Etablissements de crédit censés les appliquer. Ceci éviterait à la BCEAO,  de se présenter au public comme « le porte voix des Etablissements de crédit de l’UEMOA »,  alors qu’elle n’est en aucun cas, garante de l’application de ces mesures.

2.3   Un retour de la BCEAO dans sa sphère de compétence
Le communiqué de la BCEAO consacre cependant une évolution positive de la BCEAO qui, après plus de 20 ans de neutralité bienveillante, s’intéresse à la tarification des services bancaires dont elle n’aurait jamais dû se départie
En attendant l’application effective des dix neuf (19) « services bancaires gratuits » annoncés et portant sur l’ouverture, le fonctionnement, la clôture du compte (11) ,  des opérations et moyens de paiements (6) et  la banque en ligne (2) l’association des usagers de banques et se services financiers -l ’ASUB/SF  qui ne cesse de lutter contre les pratiques abusives bancaires se réjouit de cette initiative et réaffirme sa détermination à poursuivre sa lutte contre les pratiques abusives des banques , parce que convaincue que ces mesures ne sont pas nées d’un élan de générosité de la BCEAO et des associations professionnelle de banques et de services financiers des (APBEF) de l’UEMOA, mais de leur prise de conscience de devoir répondre de plus en plus, à des organisations de consommateurs, mieux outillées techniquement qui ont pris en charge les questions qui les concernent et sauront mener à terme les batailles engagées.
Elle apprécie aussi cette démarche comme une volonté de la BCEAO de revenir à sa sphère de compétence qu’elle n’aurait du quitter.

A Suivre...

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