PETITION
POUR : LES RESIDENTS, RIVERAINS ET AMIS DE LA RUE ELHAJ MASS DIOKHANE ,
DAKAR-PLATEAU
CONTRE : LE PROJET DE SITE PROVISOIRE DE RECASEMENT DES MARCHANDS TABLIERS
DEGUERPIS SUR LA RUE ELHAJ MASS DIOKHANE
ADRESSEE A :
MONSIEUR KHALIFA
SALL MAIRE DE LA VILLE DE DAKAR, HOTEL DE VILLE
La rue Elhadj Mass Diokhané (ex
rue de Denain) fut baptisée le 20 Octobre 1993 par Mr Mamadou Diop, Maire de
Dakar, suite à une délibération unanime du Conseil Municipal.
La rue El Hadj Mass Diokhané
fait partie du groupe des rares artères
du centre-ville de Dakar à porter le nom d’anciens députés sénégalais, les
autres étant, sauf erreur : l’avenue Léopold Senghor, l’avenue Lamine
Guéye, la rue Amadou Assane NDoye, la rue Joseph Gomis, la rue Galandou Diouf.
Jadis une rue paisible,
propre et bien fréquentée, la rue, ses résidents et riverains sont devenus
victimes de nuisances permanentes, de 8 h du matin à 8h du soir, de la part
d’individus venus d’ailleurs, s’y adonnant à des activités inimaginables et
intolérables dans ce quartier historique : restaurants et cuisines de
trottoirs, coiffeurs de trottoirs, vendeurs de fruits, laveurs de voitures, ,
garages de mécaniciens, cafetiers de rue, et trafiquants de toutes sortes,
créant dans le secteur une zone de non-droit à un pas du ministère de
l’intérieur !
Le diagnostic de la rue
Elhadj Mass Diokhané révèle actuellement les symptômes graves suivants :
pollution de l’air, pollution sonore, déchets plastiques, inaccessibilité des
trottoirs pour les piétons, surpopulation, etc…
Ce cocktail est très nocifs
pour la santé des résidents et riverains, d’autant qu’il y a beaucoup d’enfants
et de personnes du troisième âge qui en souffrent quotidiennement, sans compter
l’impact négatif sur la productivité des entreprises et services qui y sont
légalement installés.
Lorsque la Ville de Dakar
prit enfin l’heureuse initiative de désencombrer les artères principales du
centre-ville de Dakar, les résidents de la rue Elhadj Mass Diokhané ont
applaudi et soutenu cette mesure, et attendaient avec impatience qu’elle
s’étende à leur secteur, comme promis.
Grandes furent leur surprise
et déception d’être informés par voie d’une banderole, qu’un site provisoire de
recasement des marchands tabliers était prévu sur un terrain nu non aménagé de
la rue Elhadj Mass Diokhané, rue déjà meurtrie et asphyxiée, mesurant à peine
300 mètres de long, où les piétons se disputent la chaussée avec les voitures,
les motos des mécaniciens, les animaux en divagation, et les poussettes.
Certes si des sites de
recasement peuvent être nécessaires à l’application de la politique de la Ville
de Dakar, ceux qui ont été ouverts sont tous situés sur la grande artère
Peytavin /Pompidou.
Il n’existe aucun site de
recasement sur une rue adjacente du Plateau, rue, de surcroit, peu étendue, et
déjà amputée d’une bonne partie par les services du ministère de l’intérieur,
qui en interdisent le passage aux résidents et riverains.
Le choix de recaser les
marchands tabliers déguerpis de la zone de Sandaga sur la rue Elhadj Mass
Diokhané risque de poser beaucoup plus de problèmes qu’il ne cherche à en
résoudre.
C’est pourquoi les
résidents, riverains et amis de la rue Elhadj Mass Diokhané gardent espoir que
le contexte spécifique et historique de la rue feront que la Ville de Dakar
revienne à de meilleurs sentiments, et suspende son projet pour une enquête publique d’impact
préalable suivie d’une concertation avec les habitants directement affectés par
le projet.
Et ce sera Justice, et Bonne
Gouvernance Locale.
Dakar, le 15 Juillet 2013
Les résidents, riverains et amis de la rue Elhadj Mass
Diokhané
Dakar-Plateau
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